V
LA HOUCE PARTIE
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e biau parler et de bien dire
Chascuns devroit à son mestire
Fère connoistre et enseignier
Et bonement enromancier
Les aventures qui avienent.
Ausi, comme gent vont et vienent,
Ot-on maintes choses conter
Qui bones sont à raconter.
Cil qui s’en sevent entremetre
I doivent grant entente metre,
En pensser[3], en estudier,
Si com firent nostre ancissier[4],
Li bon mestre qui estre seulent ;
Et cil qui après vivre vuelent
Ne devroient jà estre oiseus.
Mès il devienent pereceus
- ↑ V. — La Houce partie, p. 82.Paris, Bibl. nat., Mss. fr. 837 (anc. 7218), fol. 150 ro à 152 vo.
Publié par Méon, IV, 472-485 ; par Renouard dans Legrand d’Aussy, IV, app. 13 ; par Bartsch, dans sa Chrestomathie de l’ancien français, 1re éd., 274-282, et traduit par Legrand d’Aussy sous le titre de « Le Bourgeois d’Abbeville », IV, 117-124. — L’auteur de ce fabliau est non Bernard, mais Bernier, comme l’indique le vers 414.
- ↑ Les premiers vers de ce fabliau manquent dans le manuscrit, qui est défectueux en cet endroit.
- ↑ Vers 11 — penser, lisez pensser.
- ↑ 12 — notre ancistier, lisez nostre ancissier.