Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome I.djvu/110

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

V

LA HOUCE PARTIE

(par bernier.)
Manuscrit no 7218, f. 150 ro à 152 ro.[1]

..................[2]
1
De biau parler et de bien dire
Chascuns devroit à son mestire
Fère connoistre et enseignier
Et bonement enromancier
5Les aventures qui avienent.
Ausi, comme gent vont et vienent,
Ot-on maintes choses conter
Qui bones sont à raconter.
Cil qui s’en sevent entremetre
10I doivent grant entente metre,
En pensser[3], en estudier,
Si com firent nostre ancissier[4],
Li bon mestre qui estre seulent ;
Et cil qui après vivre vuelent
15Ne devroient jà estre oiseus.
Mès il devienent pereceus

  1. V. — La Houce partie, p. 82.
    Paris, Bibl. nat., Mss. fr. 837 (anc. 7218), fol. 150 ro à 152 vo.

    Publié par Méon, IV, 472-485 ; par Renouard dans Legrand d’Aussy, IV, app. 13 ; par Bartsch, dans sa Chrestomathie de l’ancien français, 1re éd., 274-282, et traduit par Legrand d’Aussy sous le titre de « Le Bourgeois d’Abbeville », IV, 117-124. — L’auteur de ce fabliau est non Bernard, mais Bernier, comme l’indique le vers 414.


  2. Les premiers vers de ce fabliau manquent dans le manuscrit, qui est défectueux en cet endroit.
  3. Vers 11 — penser, lisez pensser.
  4. 12 — notre ancistier, lisez nostre ancissier.