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avant-propos.

du xive, le Fabliau a vécu en France d’une vie propre, et c’est chez lui et chez lui seul que pendant le même temps se trouve presque tout l’esprit comique. Leur meilleur historien en a dit à un endroit : « Il est permis de désirer encore une édition collective des Fabliaux, rigoureusement revue sur les manuscrits, correcte, méthodique, bornée au seul genre des contes, enrichie et non surchargée d’éclaircissements, de gloses, de parallèles avec les conteurs des divers pays et qui apprenne à la France quel rang elle occupait dans la poésie narrative au xiiie siècle. »

J’ai indiqué les raisons qui m’empêchent de tenter un ordre méthodique et de faire cette glose, pour laquelle, à mon sens, les vrais matériaux, c’est-à-dire les sources directes et prochaines, ou manquent ou ne sont pas encore explorées. Je me borne, je le répète, à donner, aussi bien que je le pourrai, l’édition collective des textes, bornée au seul genre des contes et revue sur les manuscrits, dont, il y a déjà seize ans, le savant M. Victor Leclerc signalait la nécessité et qu’il appelait de ses vœux.

Anatole de Montaiglon.