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fabliau xx

De si fète chose sentir,
Sa mère mande et ele i vint.
Or oiez coment li avint.
55Ele li conta tout l’afère
Que ses sires li soloit fère ;
Sa mère moult bien s’aperçoit
Que sa folie le déçoit.
Le chevalier prent parla main,
60Ne sai la nuit ou l’endemain,
Si l’enmena dedenz la chambre,
Qui toute estoit celée à lambre[1] ;
Si a ses cuisses descouvertes,
Et puis a les jambes ouvertes,
65Se li monstra dant Connebert,
Puis li a dit : « Sire Robert,
Véez nul rien en cest val
Ne contre mont, ne contre val ?
— Oïl, dame, dist-il, .II. traus.
70— Amis, com fais est li plus haus ?
— Il est plus lons qu’il ne soit lez.
— Et com fais est cil par dalez ?
— Il est plus cours, ce m’est avis.
— Gardez là ne voist vostre vis,
75Quar il n’est pas à cel oés fais ;
Qui vit i met, c’est granz mesfais[2] ;
On le doit ou plus lonc bouter.
Après si doit-on culeter,
Et, quant ce vient au daarains,
80Adonc doit-l’en serrer les rains.
— Dame, dist-il, volez-vous donc

  1. 62 — l’ambre, lisez lambre.
  2. 76 — meffais, lisez mesfais.