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XXIV

LE FLABEL D’ALOUL.

Man. F. Fr. 837, fol. 143 vo à 148 vo.[1]

1
Qui d’Aloul veut[2] oïr le conte,
Si com l’estoire nous raconte,
Sempres en puet assez oïr.
S’il ne le pert par mesoïr.
5Alous estoit uns vilains riches.
Mès moult estoit avers et ciches,
Ne jà son vueil n’éust jor bien ;
Deniers amoit seur tote rien,
En ce metoit toute s’entente.
10Fame avoit assez bele et gente,
Novelement l’ôt espousée,
C’uns vavassors li ot donée
Por son avoir d’iluec entor.
Alous l’amoit de grant amor.
15Ce dist l’escripture qu’Alous
Garde sa fame com jalous.
Male chose a en jalousie.
Trop a Alous mauvèse vie,
Quar ne puet estre asséurez ;
20Or est Alous toz sos provez,
Qui s’entremet de tel afère.

  1. XXIV. — Le Flabel d’Aloul, p. 255.

    Publié par Barbazan, II, 252 ; par Méon, III, 326-357 ; et donné en extrait par Legrand d’Aussy, IV, 201-203.


  2. Vers 1 — veult, lisez veut.