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XXXIX

LE DEBAT DU C. ET DU C.

Bibl. nat., Man. Fr., no 837 (anc. 7218),
fo 183 vo à 184 ro.[1]

1
L’autrier me vint en avison
Que li Cus demandoit au Con
.III. sous de rente qu’il li doit.
Mès li Cons dist que non fesoit,
5Qu’il ne l’en doit mie tant ;
Si en estoit bien souvenant
Que il li doit .II. sous sanz plus.
« Comment, deable, » dist li Cus,
« Me veus-tu fere desreson ?
10— Nenil, biaus amis, » dist le Con,
« Je ne demant fors que mon droit.
Contons, moi et toi orendroit,
Et si sauras que je te doi.
— Par foi, » dist li Cus, « je l’otroi[2] ;
15Je conterai moult volentiers.
Ne me dois-tu .XII. deniers
Quant tu eschaufes et tu sues ;
Por ce que dout que tu ne pues,
Je te corne, je te deduis,
20Je te soufle au miex que je puis ;

  1. XXXIX. — Le Debat du c. et du c., p. 133.

  2. Vers 14 — l’otroie, lisez l’otroi.