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LIII

LA CONTREGENGLE

Bibl. nat., Man. fr. 837 (anc. 7218),
fol. 214 ro à 215 ro.[1]

1
Fabloié as or longuement
Et moi ledangié durement :
Si te vient de grant ribaudie ;
Mès qui biau veut oir, biau die ;
5Ceste resons bien i afiert,
L’une bontez l’autre requiert.
Tu es fols de contralier,
Quar l’uevre loe bien l’ouvrier.
Moult me torne or à grant anui
10Quant tu demandes qui je sui.
Tu me demandes que je sai ;
Mès je voudroie qu’à l’essai
Fussons ore, entre toi et moi[2],
Liquels set plus. Foi que doi toi,
15Tu paroles moult folement.
Si me fez si .I. argument
Et .I. sofisme tout boçu.
Mès, chetis bouliers, qui es tu ?
Nul bien al siecle tu n’entens ;
20Or, di quels est tes argumens ;

  1. LIII. — La Contregengle, p. 257.

    Cette pièce n’est que la seconde partie du fabliau « Des .II. Bordeors ribauz », publié dans notre premier volume, p. 1-12. (Cf. plus haut les Notes et variantes du premier volume, p. 273, vers 177.)


  2. Vers 13 — * toi et moi ; ms., moi et toi.