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li sohaiz desvez

Ne demandez[1] près ne de loin.
— Suer, » fait il, « de ce n’ai je soin,
Mais pran cestui et lai toz çaus
Tant que tu puisses faire miaus. »
205Et ele si fist, ce me sanble ;
La nuit furent mout bien ensanble,
Mais de ce lo tieng à estot
Que l’ andemain lo dist par tot,
Tant que lo sot Jehanz Bediaus[2],
210.I. rimoieres de fabliaus,
Et por ce qu’il li sanbla boens,
Si l’asenbla avoc les suens :
Por ce que plus n’i fist alonge,
Fenist la dame ci son conte.

Ci fenist li Sohaiz.

  1. 201 — * Ne demandez ; ms., De demande.
  2. 209 — Ce Jehan Bedel est-il le même que le trouvère artésien Jean Bodel ? la chose est probable. En tout cas, plutôt que de refuser, comme le fait l’Histoire littéraire (XXIII, 115), à Jean de Boves la paternité des neuf fabliaux que lui attribue le fabliau des Deus chevaus (I, 153), ne peut-on admettre que Jean de Boves et Jean Bedel ont traité l’un et l’autre le même sujet ?