Aller au contenu

Page:Montaigne - Essais, Didot, 1907, tome 3.djvu/712

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

sçauoir quel il y faict. Si auons nous beau monter sur des eschasses, car sur des eschasses encores faut-il marcher de nos iambes. Et au plus esleué throne du monde, si ne sommes nous assis, que sus nostre cul. Les plus belles vies, sont à mon gré celles, qui se rangent au modelle commun et humain auec ordre : mais sans miracle, sans extrauagance. Or la vieillesse a vn peu besoin d’estre traictee plus tendrement. Recommandons la à ce Dieu protecteur de santé et de sagesse : mais gaye et sociale :

Frui paratis et valido mihi,
Latoe, dones ; et precor, integra
Cum mente, nec turpem senectam
Degere, nec Cythara carentem.


FIN DES ESSAIS.