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Page:Montaigne - Journal du Voyage en Italie, 1774, vol1.djvu/118

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civ
Discours

maux qui aſſiegent l’homme de toutes parts & à toute heure, quels qu’ils ſoient, c’eſt de ſe réſoudre à les osouffrir humainement, ou à les terminer courageuſement, promptement[1] ».

Il étoit encore aux Eaux della Villa, le 7 Septembre [1581], lorſqu’il apprit par une Lettre de Bordeaux, qu’on l’avoit élu Maire de cette Ville le 1 Août précédent. Cette nouvelle lui fit hâter son départ, & de Lucques il prit la route de Rome.

  1. C’eſt-à-dire, comme il est expliqué dans la note relative à cette réflexion, tome 2, p. 427. en s’abandonnant à la nature & lui laiſſant exercer tout ſon pouvoir ſur nous, ſans combattre les progrès du mal par des remedes, ou par des opérations douloureuſes, dont une prompte mort nous délivre. Il ſe diſoit peut-être intérieurement comme un Poëte moderne : Ah ! non eſt tanto digna dolore ſalus.