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Page:Montaigne - Journal du Voyage en Italie, 1774, vol1.djvu/145

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DE MONTAIGNE.

un pot, tous les matins à ſept heures ; diſnoit à midy ; & les jours qu’il ſe beingnoit, qui eſtoit de deux jours l’un, c’eſtoit ſur les quatre heures, n’arreſtant au being qu’environ une heure. Et ce jour-là il ſe paſſoit volontiers de ſoupper. Nous y viſmes des hommes guéris d’ulceres, & d’autres de rougeurs par le corps. La couſtume eſt d’y eſtre pour le moins un mois. Ils y louent beaucoup plus la ſeiſon du printemps en May. Ils ne s’en ſervent guiere après le mois d’Aouſt, pour la froideur du climat ; mais nous y trouvaſmes encore de la compaignie, à cauſe que la ſechereſſe & les chaleurs avoint eſté plus grandes & plus longues que de couſtume. Entre autres, M. de Montaigne contracte amitié & familiarité avec le ſeigneur d’Andelot, de la Franche-Conté, duquel le père eſtoit grand eſcuyer de l’empereur Charle cinquieſme, & lui premier mareſchal de