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Page:Montaigne - Journal du Voyage en Italie, 1774, vol1.djvu/174

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VOYAGES

le paſſage de la fumée en ſeroit empeſché. Les moindres repas ſont de trois ou quatre heures pour la longeur de ces ſervices ; & à la vérité ils mangent auſſi beaucoup moins hâtivement que nous & plus ſeinement. Ils ont grande abondance de toutes ſortes de vivres de cher & de poiſſon & couvrent fort ſumptueuſement ces tables, au moins la noſtre. Le vendredy on ne ſervit à perſonne de la cher, & ce jour là ils diſent qu’ils n’en mangent point volontiers. La charté pareille qu’en France autour de Paris. Les chevaus ont plus d’avoine d’ordinere qu’ils n’en peuvent manger. Nous vinſmes coucher à,

Hornes, quatre lieues. Un petit village de la duché d’Auſtriche. Lendemein qui eſtoit dimanche, nous y ouymes la meſſe, & y remerquay cela que les fames tiennent tout le coſté gauche de l’égliſe & les homes le droit, ſans ſe meſler, Elles ont