Page:Montaigne - Journal du Voyage en Italie, 1774, vol1.djvu/200

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donné ce tesmoignage recent, d’avoir refusé à nostre faveur la confederation que feu M. de Savoïe recherchoit aver les cantons, de quoy j’ay faict cy dessus mention. Le samedy 8e d’Octobre, nous partismes au matin à huit heures, après desjuné, de Schaffouse, où il y a très bon logis à la Couronne. Un homme savant du païs, entretint M. de Montaigne ; & entre autres choses, de ce que les habitants de cette ville ne soint, à la vérité, guierre affectionnés à notre Cour ; de maniere que toutes les deliberations où il s’etoit trouvé touchant la conféderation avec le Roy, la plus grande partie du peuple estoit toujours d’avis de la rompre : mais que par les menées d’aucuns riches, cela se conduisoit autremant. Nous vismes au partir, un engin de fer que nous avions veu aussi ailleurs ; par lequel on souleve les grosses pierres, sans s’y servir de la force des hommes pour