Page:Montaigne - Journal du Voyage en Italie, 1774, vol1.djvu/255

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gagés de la ville, president à cette entrée. Les gens de cheval païent deux bats pour entrer, & les gens de pied un. La porte qui respond au dehors, est une porte revestue de fer : à côté, il y a une piece de fer qui tient à une cheine, laquelle piece de fer on tire ; cette cheine par un fort long chemin & force détours, respond à la chambre de l’un de ces portiers, qui est fort haute, & bat une clochette. Le portier de son lit en chemise, par certein engin qu’il retire & avance, ouvre cette premiere porte à plus de cent bons pas de sa chambre. Celui qui est entré se trouve dans un pont de quarante pas environ, tout couvert, qui est au dessus du fossé de la ville ; le long duquel se meuvent les engins qui vont ouvrir cette premiere porte, laquelle tout soudein est refermée sur ceus qui sont entrés. Quand ce pont est passé, on se trouve