Page:Montaigne - Journal du Voyage en Italie, 1774, vol1.djvu/261

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toute Zuinglienne. Depuis, les Catholicques y estant rapelés, les Luteriens prindrent l’autre place ; ils sont asteure plus de Catholicques en autorité, & beaucoup moins en nombre. M. de Montaigne y visita aussi les Jésuites, & y en trouva de bien sçavans ; mercredy matin 19 d’Octobre, nous y desjunames. M. de Montaigne se pleignoit fort de partir, estant à une journée du Danube, sans le voir, & la ville d’Oulm, où il passe, & d’un bein à une demie journée au delà qui se nome Sourbronne. C’est un bein, en plat païs, d’eau freche qu’on échauffe pour s’en servir à boire ou à beigner : ell’a quelque picqure au goust qui la rand agréable à boire, propre aus maus de teste & d’estomach ; un bein fameux & où on est très magnifiquemant logé par loges fort bien accommodées, comme à Bade, à ce qu’on nous dict :