Page:Montaigne - Journal du Voyage en Italie, 1774, vol1.djvu/263

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

grand’pleine de bled, (car cete contrée n’a point de vins) & puis une prairie autant que la veue se peut étandre, vismes disner à

MUNICH, quatre lieues, grande ville environ come Bourdeaux, principale du Duché de Bavieres, où ils ont leur maistresse demeure sur la riviere d’Yser, Ister. Elle a un beau château & les plus belles écueiries que j’aye veues en France ny Italie, voutées, à loger deux cens chevaus. C’est une ville fort catholicque, peuplée, belle & marchande. Depuis une journée au dessus d’Auguste, on peut faire estat pour la despense à quatre livres par jour home & cheval, & quarante solds home de pied, pour le moins. Nous y trouvames des rideaux en nos chambres & pouint de ciels, & toutes choses au demeurant fort propres ;