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Préliminaire.

n’y avoit gueres qu’un Italien qui pût bien déchiffrer cette partie, & la mettre en état d’être entendue. M. Bartoli, Antiquaire du Roi de Sardaigne, & nouvellement

    quelqu’un qui étoit en peine de parler Italien, que pourvû qu’il ne cherchât qu’à ſe faire entendre, ſans y vouloir autrement exceller, qu’il employât ſeulement les premiers mots qui lui viendroient à la bouche, Latins, François, Eſpagnols, ou Gaſcons, & qu’en y adjoutant la terminaiſon Italienne, il ne fauldroit jamais à rencontrer quelque idiôme du pays ou Toscan, ou Romain, ou Vénitien, ou Piémontois, ou Napolitain ». Essais L. 2. ch. 12. Cependant Montaigne étant à Lucques, eut envie d’étudier la langue Toſcane & de l’apprendre par principes. « Il y mettoit, dit-il, aſſez de tems & de ſoins, mais il faiſoit peu de progrès ».