Page:Montaigne - Journal du Voyage en Italie, 1774, vol1.djvu/285

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par le dehors, & brisée, au dedans plus blanchatre. Il s’estoit morfondu le jour auparavant & se trouvoit mal. Il n’avoit eu la colicque depuis celle de Plommieres. Cete-ci lui osta une partie du soupçon en quoy il estoit, que il lui etoit tumbé audit Plommieres, plus de sable en la vessie qu’il n’en avoit randu, & creignoit qu’il s’y fust arresté là quelque matiere qui se print & colat ; mais voiant qu’il avoit rendu cete-ci, il trouve raisonnable de crere qu’elle se fût attachée aus autres, s’il y en eût eu. Dès le chemin il se pleignoit de ses reins, qui fut cause, dict-il, qu’il alongea cete trete, & estimant estre plus soulagé à cheval, qu’il n’eût esté ailleurs. Il apella en cette Ville le maistre d’école, pour l’entretenir de son latin ; mais c’etoit un sot de qui il ne put tirer nulle instruction des choses du païs.