endroits plus d’une lieue d’Allemaigne. Quoyque la pluspart des montaignes qui nous touchoint là, soint des rochiers sauvages, les uns massifs, les autres crevassés & entrerompus par l’ecoulemant des torrans, & autres ecailleus qui envoyent au bas pieces infinies d’une étrange grandeur, je croy qu’il y faict dangereux en tems de grande tourmente, come ailleurs. Nous avons aussi veus des forets entieres de sapins, arrachées de leur pied & amportans avec leur cheute des petites montaignes de terre, tenant à leurs racines : si est-ce que le païs est si peuplé, qu’au-dessus de ces premieres montaignes, nous en voyions d’autres plus hautes cultivées & logées, & avons aprins qu’il y a audessus des grandes belles pleines qui fournissent de bled aus villes d’audessous, & des très riches laboureurs & des belles meisons. Nous passames la riviere sur