Page:Montaigne - Journal du Voyage en Italie, 1774, vol1.djvu/294

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de bonne heure à

BOLZAN, quatre lieues. Ville de la grandeur de Libourne, sur ladite riviere, assés mal plesante au pris des autres d’Allemaigne ; de façon que M. de Montaigne s’ecria, « qu’il connoissoit bien qu’il commançoit à quiter l’Allemaigne » : les rues plus estroites, & point de belle place publicque. Il y restoit encore fonteines, ruisseaus, peintures & verrieres. Il y a là si grande abondance de vins, qu’ils en fournissent toute l’Allemaigne. Le meilleur pein du monde se mange le long de ces montaignes. Nous y vismes l’Eglise qui est des belles. Entre autres, il y a des orgues de bois ; elles sont hautes, près le Crucifix, devant le grand Autel ; &-si celui qui les sone se tient plus de douze pieds plus bas au pilier où elles sont attachées , & les soufflets sont