Page:Montaigne - Journal du Voyage en Italie, 1774, vol1.djvu/297

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moins fertiles par leurs flancs que les precedantes. Il y a quelques marets, en ce vallon, qui serrent le chemin, le reste très aysé & quasi tous-iours dans le fons & plein. Au partir de Brounsol, à deux lieues, nous rencontrames un gros bourg où il y avoit fort grande affluence de peuple, à-cause d’une foire. Delà un autre village bien basti, nommé Solorne, où l’Archiduc a un petit Chateau, à notre mein gauche, en étrange assiete, à la teste d’un rochier. Nous en vinsmes coucher à

TRANTE, cinq lieues. Ville un peu plus grande que Aagen, non guieres plesante, & ayant dutout perdu les graces des villes d’Allemaigne : les rues la pluspart etroites & tortues. Environ deux lieues avant que d’y arriver, nous étions entrés au langage