Page:Montaigne - Journal du Voyage en Italie, 1774, vol1.djvu/313

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quinze milles. Qui est encore du conté de Tirol : ce conté est fort grand. A ce conte, M. de Montaigne s’informant si c’estoit autre chose que cete valée que nous avions passée, & le haut des montaignes qui s’estoint presantées à nous : il lui fut respondu, qu’il y avoit plusieurs tels entredeus de montaignes aussi grands & fertiles & autres belles villes, & que c’estoit commune robe que nous ne voyons que plissée ; mais que si elle estoit epandue, ce seroit un fort grand païs que le Tirol. Nous avions tous-iours la riviere à nostre mein droite. Delà, partant après disner, suivimes mesme sorte de chemin jusques à Chiusa, qui est un petit fort que les Venitiens ont gaigné, dans le creus d’un rocher sur cete riviere d’Adisse, du long du quel