Page:Montaigne - Journal du Voyage en Italie, 1774, vol1.djvu/324

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qu’ils prennent à friandise, mesmes de la sauge, & l’apelent vin de sauge, qui n’est pas mauvais, quand on y est accoutumé ; car il est au demûrant bon & genereus. Delà nous partimes Jûdy après disner, & par un chemin très-uni, large, droit, fossoyé de deus pars, & un peu relevé, aïant de toutes pars un terroir très-fertile, les montaignes come de coutume, de louin à nostre veue, vinsmes coucher à

PADOUE, dix-huit milles. Les hostelleries n’ont nulle comparaison, en nulle sorte de tretemant à ceux d’Allemagne. Il est vrai qu’ils sont moins chers d’un tiers, & approchent fort du pouint de France. Elle est bien,