Aller au contenu

Page:Montaigne - Journal du Voyage en Italie, 1774, vol1.djvu/360

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

leur mercy : de quoy il y a des proverbes publiques. Nous en partimes bon matin lendemein, & suivismes jusques au soir, un chemin qui, à la verité, est le premier de notre voïage qui peut se nommer incommode & farouche, & parmi les montaignes plus difficiles qu’en nulle autre part de ce voïage : nous vismes coucher à

SCARPERIE, vint & quattre milles. Petite villete de la Toscane, où il se vend force estuis & ciscars, & semblable marchandise. Il (Montaigne) avoit là tous les plesirs qu’il est possible, au debat des hostes. Ils ont cete coustume d’envoïer au devant des etrangers sept ou huict lieuës, les éconjurer de prandre leur logis. Vous trouverez souvent l’hoste mesme