Page:Montaigne - Journal du Voyage en Italie, 1774, vol1.djvu/366

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d’eus en deus degrés de cet eschalier, qui veut donner ce plesir, mille filets d’eau qui vous vont baignant jusques au haut du logis. La beauté & richesse de ce lieu ne se peut représenter par le menu. Audessous du chasteau il y a entre autres choses une allée large de cinquante pieds, & longue de cinq cens pas ou environ, qu’on a rendu quasi égale, à grande despanse ; par les deus costés il y a des longs & très beaus acoudouers de pierre de taille de cinq ou de dix en dix pas ; le long de ces acoudouers, il y a des surjons de fontenes dans la muraille, de façon que ce ne sont que pouintes de fontenes tout le long de l’allée. Au fons, il y a une belle fontene qui se verse dans un grand timbre par le conduit d’une statue de marbre, qui est une fame faisant la buée. Ell’esprint une nape de