Page:Montaigne - Journal du Voyage en Italie, 1774, vol1.djvu/371

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nation où il y eût si peu de beles fames que l’Italiene. Les logis, il les trouvoit beaucoup moins commodes qu’en France & Allemaigne ; car les viandes n’y sont ny en si grande abondance à moitié qu’en Allemaigne, ny si bien apprétées. On y sert sans larder & en l’un & en l’autre lieu ; mais en Allemaigne elles sont beaucoup mieu assesonnées, & diversité de sauces & de potages. Les logis en Italie de beaucoup pires ; nulles salles ; les fenétres grandes & toutes ouvertes, sauf un grand contrevant de bois qui vous chasse le jour, si vous en voulez chasser le soleil ou le vent : ce qu’il trouvoit bien plus insupportable & irremédiable que la faute des rideaus d’Allemaigne. Ils n’y ont aussi que des petites cahutes à tout des chetifs pavillons, un, pour le plus, en chaque chambre, à tout une