Page:Montaigne - Journal du Voyage en Italie, 1774, vol1.djvu/382

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aussi un cabinet entre les branches d’un abre tous-iours vert, mais bien plus riche que nul autre qu’ils eussent veu: car il est tout etoffé des branches vifves & vertes de l’abre, & tout-partout ce cabinet est si fermé de cete verdure qu’il n’y a nulle veuë qu’au travers de quelques ouvertures qu’il faut praticquer, faisant escarter les branches çà & là ; & au milieu, par un tours qu’on ne peut deviner, monte un surjon d’eau jusques dans ce cabinet au travers & milieu d’une petite table de mabre. Là se faict auissi la musicque d’eau, mais ils ne la peurent ouïr ; car il étoit tard à jans qui avoint à revenir en la ville. Ils y virent aussi