Page:Montaigne - Journal du Voyage en Italie, 1774, vol1.djvu/388

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voient sur plusieurs piliers, c’est la Louve qui a pandus à ses tetins Romulus & Remus. Le Duc de Florance trete courtoisement les Grans qui nous favorisarent, & il a près de sa personne, Silvio Piccolomini, le plus suffisant jantilhome de notre tamps à toute sorte de science, & d’exercice d’armes, come celui qui a principalement à se garder de ses propres sujects. Il abandonne à ses villes le souin de les fortifier, & s’atache à des citadelles qui sont munitionnées & guardées avec toute despance & diligeance, & avec tel supçon qu’on ne permet qu’à fort peu de jans d’en aprocher. Les fames portent des chapeaus en leurs testes, la pluspart. Nous en vismes qui les ostoint par honeur, come les homes, à l’endret de l’élevation de la Messe. Nous etions logés à la Couronne, assés bien, mais tousiours sans