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Page:Montaigne - Journal du Voyage en Italie, 1774, vol1.djvu/404

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Nostre-Dame, parce qu’elles estoint de Paris, non de Rome, leurs estoint suspectes, & les livres d’aucuns docteurs d’Allemaigne contre les Hérétiques, parce qu’en les combatans ils faisoint mantion de leurs erreurs. A ce propos il louoit fort sa fortune, de quoy n’estant aucunemant adverty que cela luy deut arriver, & estant passé au travers de l’Allemaigne, veu sa curiosité, il ne s’y trouva nul livre défandu. Toutefois aucuns Seigneurs de là luy disoint, quand il s’en fût trouvé, qu’il en fût esté quitte pour la perte des livres. Douze ou quinze jours après nostre arrivée, il se trouva mal ; & pour une inusitée défluxion de ses reins qui le menassoit de quelque ulcere, il se depucela, par l’ordonnance d’un medecin françois du Cardinal de Rambouillet, aydé de la dextérité de son