Page:Montaigne - Journal du Voyage en Italie, 1774, vol1.djvu/406

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n’y avoit rien en cete derniere prise de malaysé & extraordinaire, que l’heure du matin : tout cela, trois heures avant le repas. Il ne santit non plus à quoi lui servit cet almandé ; car la mesme disposition lui dura encore après, & eut depuis une forte colicque, le vint & troisieme (decembre) ; de quoi il se mit au lict environ midy, & y fut jusques au soir qu’il randit force sable, & après une grosse pierre, dure, longue & unie, qui arresta cinq ou six heures au passage de la verge. Tout ce temps, depuis ses beings, il avoit un benefice de ventre, par le moyen duquel il pansoit estre défandu de plusieurs pires accidans. Il déroboit lors plusieurs repas, tantost à disner, tantost à souper. Le jour du Noel, nous fumes ouir la messe du Pape à S. Pierre, où il eut place commode pour voir toutes les cerimonies à son ayse. Il y a plusieurs formes particulieres : l’évangile &