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xxvii
Préliminaire.

ne pouvons le dissimuler : le goût trop conſtant de Montaigne pour la recherche de ces eaux ne répand pas beaucoup d’agrément dans ſon Journal ; c’eſt même ce qui le rend par fois ennuyeux & d’une grande ſéchereſſe. Mais il ne faut point regarder ce Journal comme un ouvrage que Montaigne eût la

    aſſeurée de leur effect. À cette cauſe, j’ai choiſi juſqu’à cette heure à m’arrêter & à me ſervir de celles où il y avoit plus d’amenité du lieu, commodité de logis, de vivre & de compagnies, comme ſont en France les bains de Bagneres ; en la frontiere d’Allemagne & de Lorraine, ceux de Plombieres ; en Suiſſe, ceux de Bade ; en la Toſcane, ceux de Lucques, & ſpécialement ceux della Villa, deſquels j’ai uſé plus ſouvent & à diverſes ſaiſons ». Eſſais, Liv. 2 ch. 37.