Page:Montaigne - Journal du Voyage en Italie, 1774, vol1.djvu/414

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dix mille escus chacun de rante à perpétuité ; outre la despanse infinie des bastimans. Il l’a faict pour appeller à l’église les enfans de ces nations-là corrompues de mauvaises opinions contre l’église ; & là les enfans sont logés, nourris, habillés, instruicts, & accommodés de toute choses, sans qu’il y aille un quatrin du leur, à quoy que ce soit. Les charges publiques penibles, il les rejette volantiers sur les espaules d’autrui, fuïant à se donner peine. Il prête tant d’audiences qu’on veut. Ses responses sont courtes & resolues, & perd on temps de lui combattre sa response par nouveaus argumans. En ce qu’il juge juste, il se croit ; &