Page:Montaigne - Journal du Voyage en Italie, 1774, vol1.djvu/48

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
xxxiv
Discours

monumens dont tous les voyageurs modernes chargent ſucceſſivement leurs Relations (la plupart en ſe répétant ou ſe copiant les uns les autres) : c’eſt, comme il le dit, qu’il y avoit dès ce tems-là des Livres où tout cela ſe trouvoit ; c’eſt encore qu’il ne voyoit que pour ſoi, ou qu’il n’entroit point dans ſon plan d’obſervation de faire montre des impreſſions que les objets faiſoient ſur lui, ni de ſe parer de connoiſſances dont il laiſſoit la poſſeſſion aux Artiſtes. Mais il paroît que tous les reſtes des Romains l’avoient ſinguliérement

    notre Philoſophe ; il avoit donc le ſentiment des Arts.