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Page:Montaigne - Journal du Voyage en Italie, 1774, vol1.djvu/61

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xlvii
Préliminaire.

en nul lieu que là où il ſe trouvoit, & qu’il ne pouvoit faillir ni tordre ſa voie, n’ayant nul projet que de ſe promener par des lieux inconnus ; & pourveu qu’on ne le viſt point retomber ſur meſme voie, & revoir deux fois meſme lieu[1], qu’il ne faiſoit nulle faute à son deſſein[2].

« Il diſoit, qu’après avoir paſſé une nuit inquiette, quand au matin, il venoit à ſe ſouvenir qu’il avoit à voir une Ville ou une nouvelle contrée, il ſe levoit avec deſir & allégreſſe. Il ajou-

  1. Cette loi que Montaigne paroît ici ſ’impoſer ne fut point du tout de rigueur, puiſqu’en Italie on le verra repaſſer plus d’une fois dans les mêmes lieux, & de plus y faire quelque ſéjour.
  2. Tome I., p. 182 & 183.