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Discours

de ſon Village, & avoit fait fort peu d’eſtat des avertiſſemens que les Voyageurs lui donnoient[1] ». Il comparoit ingénieuſement le Tirol à une robbe qu’on ne voit que pliſſée [à cauſe des montagnes], mais qui développée ſeroit un fort grand pays, parce que ſes montagnes ſont cultivées & remplies d’habitans. Son entrée en Italie fut donc par le Trentin.

Le premier empreſſement de Montaigne ne fut, ni pour Rome, ni pour Florence ou Ferrare : Rome étoit trop connue, diſoit-il, & à l’égard des deux autres Villes, il n’y avoit laquais qui n’en pût dire des nouvelles. De Roveredo, où il s’apperçut

  1. Tom. I, p. 164.