d’une des plus hautes montagnes du canton. En passant sur la cime des Monts, je découvrois les plus riches, les plus fertiles & les plus agréables collines que l’on puisse voir.
Comme je m’entretenois avec quelques gens du lieu, je demandai à un vieillard fort âgé, s’ils usoient de nos bains : il me répondit, qu’il leur arrivoit la même chose qu’à ceux qui pour être trop voisins de Notre-Dame de Lorette, y vont rarement en pélérinage ; qu’on ne voyoit donc gueres opérer les bains, qu’en faveur des étrangers, & de personnes qui venoient de loin. Il ajouta qu’il s’appercevoit avec chagrin depuis quelques années que ces bains étoient plus nuisibles que salutaires à ceux qui les prenoient ; ce qui provenoit de ce qu’autrefois il n’y avoit pas dans le pays un Apothicaire, & qu’on y voyoit rarement même