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DÉMÊLÊS DU COMTE DE MONTAIGU

tion d’exposer ici l’origine ni l’histoire de cette famille. La filiation suivie de l’ambassadeur remonte à Guillaume de Montaigu, qui habitait le Saumurois vers la fin du quatorzième siècle, et s’y maria en 1428. Il portait le titre de seigneur de Saugré[1]. Soixante ans plus tard, son petit-fils Jean devenait, également à la suite d’un mariage, seigneur de Boisdavid en Saumurois[2]. Au seizième siècle, encore à l’occasion d’une union, la famille émigra d’Anjou en Poitou, René de Montaigu épousa, en 1587, Suzanne de la Noue, qui lui apporta en dot la terre de la Bosse[3]. C’est là que pendant près de deux siècles ses descendants menèrent une existence des plus tranquille.

En 1719, Charles de Montaigu marquis de Boisdavid, père de l’ambassadeur, impliqué dans la conspiration de Cellamare, fut arrêté dans son château de la Bosse, non sans avoir opposé une sérieuse résistance. Ses papiers furent saisis[4] et il fut enfermé à la Bastille pendant un an. Marié deux fois, Charles-

  1. Commune de Doué-la-Fontaine, chef-lieu de canton de l’arrondissement de Saumur (Maine-et-Loire). Cette seigneurie, relevant de celle de Trèves, appartenait à cette époque aux dauphins d’Auvergne. (Charte des archives privées de la Bretesche.)
  2. Commune de Saint-Georges-de-Sept-Voies, canton de Gennes, arrondissement de Saumur (Maine-et-Loire).
  3. Commune de Cyrières, canton de Cerizay, arrondissement de Bressuire (Deux-Sèvres).
  4. Les papiers ne lui furent pas tous rendus. La plupart furent gardés à la Bastille. Ils sont actuellement classés parmi les manuscrits de la Bibliothèque de l’Arsenal.