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INTRODUCTION



Dans la deuxième partie de ses Confessions, et en l’année 1742, qui était la trentième de son âge, J.-J. Rousseau raconte que « la mauvaise fortune qui le poursuivait depuis longtemps déjà » le fit tomber comme secrétaire dans la maison d’un ambassadeur de France à Venise, le comte Pierre-François de Montaigu. Ce diplomate eut le tort de concevoir pour son subordonné les mêmes sentiments que les premiers protecteurs de Rousseau avaient ressentis à son égard, et il le chassa de sa maison, sans penser qu’un événement si banal dût un jour passer à la postérité. Telle ne fut pas l’idée du secrétaire, qui se chargea de donner à son maître une célébrité singulièrement erronée. Voici longtemps en effet que ces quel-