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efforts que l’Université a faits pour les anéantir ; elles resteront comme un témoignage irréfutable de la nature réelle de l’enseignement qu’on substitue à celui de l’Église, et qu’on prétend imposer par la ruse et la force aux générations futures.

L’effet de cette première et précieuse révélation a été complété par l’excellente discussion entamée contre l’Université par M. l’évêque de Chartres, avec un zèle et une franchise qu’on ne saurait assez admirer, tandis que les paroles énergiques qu’employaient M. le cardinal de Bonald et M. l’évêque de Belley, pour mettre en garde leurs fidèles contre les chaires de pestilence, trouvaient leur justification immédiate dans une foule de citations chaque jour renouvelées, et jusqu’à présent demeurées sans réplique.

Après ces révélations écrasante : sur les antécédents littéraires des membres les plus considérables de l’Université ; après ce fameux rapport de son chef sur l’instruction secondaire, où la vérité est presque toujours déguisée quand elle n’est pas trahie, et où les droits de la liberté et de la religion sont si dédaigneusement passés sous silence ; après l’odieuse tentative faite par l’organe le plus accrédité du gouvernement et de l’Université pour rendre l’enseignement de nos séminaires suspect des plus abominables turpitudes ; enfin, après l’explosion simultanée des colères universitaires par la