Page:Montcalm - Journal du marquis de Montcalm durant ses campagnes en Canada de 1756 à 1759.djvu/120

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

120
JOURNAL DU MARQUIS DE MONTCALM

venir, dit-on, rapporter les médailles qu’ils ont reçues des Anglois et demander à être domiciliés comme les vrais enfants d’Ononthio.

Le 1er et le 2, il s’est tenu des conseils sauvages pour déterminer des Poutéotamis à aller hiverner à Carillon avec quelques Iroquois ; ce qui, outre les découvertes à faire, sera très utile à la garnison pour lui procurer de la viande fraîche, au moyen de la chasse du chevreuil, très abondante dans ces quartiers.

Du 1er au 13, il a été écrit plusieurs lettres aux commandants de bataillon sur la police de leurs quartiers, les ermissions à donner à leurs officiers et soldats qui auroient affaire à la ville, les logements accordés aux officiers, ainsi que pour les permissions à donner aux soldats pour se marier.

Du 14 au 23 novembre 1756. — M. le chevalier de Lévis ayant fait décamper les dernières troupes du camp de Carillon, savoir les bataillons de Royal-Roussillon et de Languedoc le 12, il est arrivé le 17 malgré le mauvais temps, et toutes les troupes sont rentrées dans leurs quartiers. Nous n’avons plus qu’un piquet de cinquante hommes du régiment de la Sarre qui doit revenir de Frontenac ; il pourroit être embarrassé par rapport aux glaces, M. le marquis de Vaudreuil l’ayant fait relever trop tard.

Les régiments de la Reine et de Guyenne qui sont arrivés à Québec le 14 et le 16, ont beaucoup souffert pendant leur navigation. Le dernier régiment a été pris dans les glaces, obligé d’abandonner ses bateaux et de faire trente lieues à pied, souffrant du froid et mourant de faim. Malgré les ordres envoyés d’avance, le peu