Page:Montcalm - Journal du marquis de Montcalm durant ses campagnes en Canada de 1756 à 1759.djvu/65

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
65
JOURNAL DU MARQUIS DE MONTCALM

lieutenant de Roi des Trois-Rivières. Cette dernière à M. de Noyan, major de Montréal, et la majorité de cette place à M. Duplessis-Fabert. Le gouvernement de Montréal reste toujours vacant. Par les nouvelles reçues de Louisbourg du premier, tout y étoit tranquille et l’on n’y voyoit aucun vaisseau anglois. Les nouvelles de la Martinique nous ont appris que M. d’Aubigny, commandant le Prudent, vaisseau du Roi, avec une frégate, a pris un vaisseau de guerre anglois appelé le Berwick de soixante canons.

Du 15 mai 1756. — On a amené deux officiers anglois que les sauvages ont fait prisonniers.

La Renommée, vaisseau frété pour le compte du Roi et ne portant que des provisions, est entré ce matin dans la rade. La goélette la Marie-Josèphe, partie de la Rochelle le 25 mars, est aussi entrée dans la rade ce matin, portant trente hommes de recrue.

M. de Montreuil, aide-major-général, est venu me joindre ce matin de Montréal, et m’a apporté une lettre de M. le marquis de Vaudreuil.

M. de Bourlamaque est arrivé le soir avec M. Desandrouins et M. Marcel, mon aide de camp. Il a laissé la frégate la Sirène, sur laquelle il étoit mouillé, au Cap-Tourmente, et le Léopard à l’Île-aux-Coudres ; ils étoient partis le 6 de la rade de Brest avec L’Illustre, et la Sauvage le 7. Ils revirèrent tous quatre à la vue des Anglois ; ils furent mouiller à la côte de Bretagne le 8 ; ils appareillèrent la nuit du 8 au 9 ; un gros temps les a séparés, et depuis aucune nouvelle. Leur navigation a été belle, sans inconvénient ; ils n’ont pas essuyé le coup de vent de quatre-vingt-dix heures que nous