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JOURNAL DU MARQUIS DE MONTCALM

des troupes de terre, qu’on relevoit tous les quatre jours. Les ennemis avoient fait le 14 août un mouvement en avant, et avoient pris poste dans les îles du lac Saint-Sacrement qui donnoient de l’inquiétude aux postes avancés du camp de Carillon.

Du 2 septembre 1756. — Te Deum et réjouissance pour la prise de Chouaguen.

Du 3 septembre 1756. — Sur la nouvelle que l’on a vu trois barques et dix bateaux sur le lac Saint-Sacrement, les trois compagnies de grenadiers marchent pour renforcer le camp de M. le chevalier de la Corne.

Du 7 septembre 1756. — Arrivée du régiment de Béarn qui campe à la Chute, entre le camp de Carillon et celui du chevalier de la Corne.

Le même jour M. de Tarsac et de Biville, lieutenants au régiment de la Reine, qui étoient allés à la chasse, tués par les Agniers.

Du 10 septembre 1756. — Arrivée du régiment de Guyenne qui campe à côté de celui de Béarn.

Le même jour arrivée de M. le marquis de Montcalm et de M. de Bourlamaque, colonel, avec la compagnie de grenadiers et cinquante hommes de la Sarre campés auprès des bateaux. L’arrivée du marquis de Montcalm avoit été précédée ou suivie de celle de six cents sauvages de diverses nations. On s’attendoit que milord Loudon, avec des forces très supérieures se portant à plus de douze mille hommes, attaqueroit une armée qui n’avoit jamais été au plus de trois mille cinq cents hommes, et qui après l’arrivée du marquis de Montcalm n’étoit encore tout compris avec ses sauvages, que de quatre mille neuf cents combattants.