— Ce n’est pas ta faute et tu n’es pas coupable d’avoir été avec eux, dit Mme Giraud.
— Non, pour sûr, dit Mme Alcindor.
— Et maintenant, tu veux rester dans ce cirque ? demanda Mme Giraud.
— Oh ! oui, dit Pépé.
— Et Dédèle ? Et Mémée ? Elles sont encore inquiètes.
— Oh ! je les aime toujours bien, dit Pépé ; j’irai les revoir, et il faut les tranquilliser. Dites-leur que j’irai les revoir et que je les inviterai à la représentation du cirque. N’est-ce pas, madame Alcindor ?
— Tout ce que tu voudras, dit Mme Alcindor.
— J’avais espéré faire autre chose de lui, un cultivateur, un garçon de ferme, un fermier, pensa Mme Giraud ; mais enfin, si cet enfant aime ce métier, peut-être n’en sera-t-il pas plus malheureux.
Elle se tourna vers Mme Alcindor.
— Vous consentez à le garder, madame ? lui demanda-t-elle.
— Oui, madame, répondit Mme Alcindor. Il a l’air d’avoir un bon caractère, cet enfant, et il est fort bien fait.
Les mots « il est fort bien fait » inquiétèrent Mme Giraud.
— Est-ce qu’il fera des exercices ? demanda-t-elle.
— Oh ! certainement, dit Pépé. Vous ne savez pas, madame Giraud ? j’en ai déjà fait, avec Moutonnet. J’ai mis un maillot et j’étais beau comme un astre !
— C’est lui qui se charge de vous répondre, dit Mme Alcindor.