Page:Monteil - Histoire du célèbre Pépé, 1891.pdf/157

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
151
LA MAISON DE L’HIVERNAGE

— Ils sont drôles, ces bonshommes-là, disait Alcindor. Ils ont quelque chose de vivant.

Il fit cadeau à Pépé de papier et de crayons pour qu’il s’amusât dans la maison, et l’enfant dessina avec rage.

Il regretta presque de quitter ses crayons pour retourner
avec Gig, Margarita et le chien Moutonnet.

Car Alcindor avait décidé que Pépé doublerait le chien Moutonnet.

Le brave caniche devait faire ses exer­cices et les faire faire à Pépé. Quand il grimperait, sur les chaises, il devait aller chercher son cama­rade et le convier à en faire autant ; quand il passait sur la corde, il devait inviter Pépé à l’imi­ter,

— Le public trouvera ça très drôle, dit Alcindor, et, pour la première année, Pépé pourra s’acquitter de ce rôle.

L’éducation était difficile. Il fallait dresser le chien et l’enfant. Margarita passa trois heures par jour avec eux.

Le reste du temps, Pépé l’employait avec Gig qui avait repris son travail d’assouplissement, ou, de lui-même, il se pendait à son trapèze qui semblait décidément son instrument favori, tandis que le cheval le tentait beaucoup moins, main­tenant qu’il y montait souvent, sous la surveillance de Mametta qui s’était faite sa protectrice.