Page:Monteil - Histoire du célèbre Pépé, 1891.pdf/205

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
196
HISTOIRE DU CÉLÈBRE PÉPÉ

— Quel beau gars ! s’écriait Alcindor.

— Oui, disait Mme Alcindor. C’est dommage qu’il soit du métier, je le donnerais à Colette.

— Oui, mais il est du métier, et, tu sais, Colette n’épousera jamais qu’un homme qui aura une profession bourgeoise. Je ne veux pas qu’on traite ma fille de « saltimbanque » et j’entends, sur mes vieux jours, oublier que je l’ai été… si je puis.

— Tu ne le voudrais pas.

— C’est possible… Mais je veux que Colette épouse un bourgeois.

— Pépé va tout de même faire un fier homme, répétait Mme Alcindor.

— Dis-moi, tu n’as pas revu ce garnement qui est venu demander si Pépé était avec nous et si c’était bien un enfant trouvé ?

— Non, il n’est pas revenu.

— Alors, nous ne savons pas ce qu’il voulait.

— Il était peut-être de la police.

Le « garnement », comme l’appelait Alcindor, qui était venu demander des renseignements sur Pépé, et auquel on en avait donné, n’appartenait pas à la police, au contraire. Il avait assisté à une représentation de Pépé, et, depuis, il le guettait. Lorsque Pépé, par une belle journée, allait se promener jusqu’au bord de la Seine, il y avait des yeux qui le suivaient sans qu’il s’en aperçût.

Ces yeux appartenaient à Jambe-de-Cerf et à Queue-de-Merle.

Après leur arrestation dans la Cour des Comptes, ces deux