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PÉPÉ EST ENLEVÉ

— Par grâce, ne nous faites pas de mal.

— Le premier qui bronche, dit Pépé, je lui brûle la cervelle.

Il prit le revolver de Pig.

— Tendez vos mains, dit-il. Tiens, Pig, toi qui sais faire les nœuds marins, je te prie de prendre cette corde que je vois là et de ficeler derrière leur dos les mains de ces bandits, hommes et femmes.

— C’est vous qui êtes des bandits ! cria Doxie.

— Je vais vous ficeler comme il faut, dit Pig ; jamais andouille de Vire ne l’aura mieux été.

— Et vous êtes sûrs d’aller finir vos précieux, jours dans une colonie, dit Alcindor, ce qui sera un excellent débarras pour Paris.

Leurs mains liées derrière le dos, on plaça les bandits entre les artistes et Rig se chargea de conduire, en le soutenant, Jambe-de-Cerf horriblement mutilé et brûlé.

Arrivés dans la maison de l’hivernage, comme on craignait qu’ils ne missent le feu, on les parqua dans un coin du jardin et les garçons d’écurie furent chargés de monter la garde autour d’eux, la nuit entière.

Au petit jour, on les chargea dans un fourgon et on les con­duisit à la préfecture de police, d’où on les fit immédiatement emprisonner au Dépôt.

— Tu peux dormir tranquille, Pépé, dit, en rentrant, Alcin­dor, ils ne reparaîtront plus, cette fois ; tu n’as plus à Paris que des amis.

— Sans oublier Moutonnet, dit Margarita. Brave Moutonnet,