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L’ATELIER CABRION

qu’il arrive un oiseau de ce calibre-là dans mon atelier, dit Cabrion, et je suis curieux de voir comment il pose une figure.

— Vous verrez ça, cher maître, dirent Champion et Baluchon ; nous sommes convaincus que, sous votre direction, le jeune homme que nous vous confions ira loin.

— On verra, dit Cabrion qui était bourru.

Pépé entra dans son atelier deux jours après.

— J’ai été voir vos croûtes, lui dit Cabrion dès qu’il entra. Quelles croûtes ! quelles étonnantes croûtes ! En voilà des charges, des fumisteries, vos croûtes !… Alors, vous avez fait ça tout seul ?… Asseyez-vous là.

Et il le plaça devant une petite Italienne qui posait son costume.

Quatre ou cinq des nouveaux camarades de Pépé peignaient le même modèle, d’autres faisaient un homme drapé dans un péplon, et certains copiaient des tableaux ou achevaient des études.

— Il n’est pas mal, le nouveau ? dit l’un.

— Nous allons voir son coup de pinceau.

— Indiquez donc au fusain ce que vous voulez faire, dit Cabrion à Pépé.

Tandis que Cabrion faisait cette observation à Pépé, l’élève Boursotte attachait une ficelle au tabouret du nouveau.

— Je préfère indiquer le dessin à la pointe du pinceau, dit Pépé.

— Alors, faites ceci, dit le maître en prenant la place de Pépé,