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HISTOIRE DU CÉLÈBRE PÉPÉ

de voitures donne à la ville un air particulier, la rend plus silencieuse. La marche des piétons n’est pas la même que dans les rues encombrées de chevaux ; la foule se répand dans la rue et la remplit, les passants se coudoient plus facilement.

De monument, de monument vraiment remarquable, Pépé n’en découvrit pas ; ce qu’il remarqua, c’est l’habitation particulière, la maison bourgeoise pressée contre la maison bourgeoise, grande malgré son étroite façade, dans laquelle les richesses se sont accumulées sans qu’on les ait dispersées, chaque maison étant habitée par une famille et se transmettant de père en fils.

Les marins hollandais ont apporté dans leur maison les riches étoffes, les meubles et les porcelaines de la Chine, les marbres sculptés d’Italie, les bois et les peaux de Java, les tapis de l’Orient ; l’industrie patiente des Hollandais a joint à ces importations les grandes armoires, les bahuts ouvragés, les meubles faits avec le bois importé des îles. L’enfant a respecté ce qu’il tenait de son père, il y a ajouté, il n’a ni brisé, ni transformé,. La maison écrit l’histoire de la famille hollandaise..

Séduit par le pittoresque d’Amsterdam, Pépé le fut encore par ses habitants. Il connut cette ville unique au monde, cette ville gardant son cachet antique, et une population dont les mœurs n’avaient pas subi de transformation radicale. Il se déclara en lui-même qu’il aimait les Hollandais.

Il s’embarqua pour aller voir Broek, petit village de douze cents habitants qu’on lui dit être le plus propre de la Hollande.

Il arriva dans ce village exceptionnel, qui lui fit un peu