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LE PAUVRE PETIT PERDU

parce que le musicien au trombone avait demandé à aller se reposer dans le foin.

Pépé était sans doute monté se coucher aussi. On ne s’en préoccupa pas. Mais quand, un peu plus tard, Aimée entra dans sa chambre, elle fut bien étonnée de ne pas voir Pépé dans son lit.

— Où est Pépé ? cria-t-elle.

— N’est-il pas couché ? dit le père Fougy.

— Comment ! Pépé n’est pas dans ta chambre, Aimée ? demanda la mère Fougy.

On appela l’enfant. Il ne répondit pas. On commença à s’inquiéter. Le père Fougy ouvrit la porte des mariés.

— Vous n’avez pas Pépé avec vous ? demanda-t-il.

— Certainement non, cria Adèle.

On prit des lumières et on le chercha dans la maison, pensant qu’il s’était endormi dans un coin. Mais point de Pépé.

Alors, on réveilla tout le monde, chacun se mit sur pied et on rechercha Pépé, appelant Pépé réclamant Pépé. Rien ne décelait la présence de l’enfant.

— Pourvu qu’il ne soit pas tombé dans le vivier, dit quelqu’un.

On alla au fond du jardin, on explora anxieusement le vivier avec des gaules.

— Ah ! ça, où est-il ? faisait Aimée, le cœur gros.

Les mariés eux-mêmes, inquiets, cherchaient.

— J’y songe, dit le père Fougy ; il ne pouvait pas quitter la trompette des yeux, il est peut-être dans le foin avec le musicien.