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LA CAVERNE DES VOLEURS

— Est-ce qu’elle n’est pas jolie, ma pendule ? demanda Queue-de-Merle. Voyons, Doxie, dis-le ?

— Il ne faut jamais commettre d’imprudence, dit Doxie sévèrement.

— Alors, voyons, en somme, dit Marie, qu’est-ce que nous avons volé ?

— Deux montres et trois chaînes, dit Jambe-de-Cerf ; ces quinze couverts en argent, cette louche, cette broche qui a des diamants et qui vaut au moins deux mille francs, ces trois bagues et quatre mille francs.

— Et ma pendule, dit Queue-de-Merle.

— Vous n’avez pas perdu votre nuit, mes enfants, dit Marie.

Le pauvre petit Pépé avait tout entendu. Il était atterré. Il était maintenant chez des voleurs. Ces deux femmes avec lesquelles il vivait étaient des femmes de voleurs, des voleuses !

Il trembla de tous ses membres à l’idée qu’il se trouvait avec de si mauvaises gens, et il regretta presque le méchant Prussien.

Aimée lui en avait raconté, de terribles histoires ! Elle ne se doutait pas, la grosse bonne fille, qui devait être bien inquiète sur son sort, que le pauvre petit Pépé était tombé dans une caverne de voleurs. Et si les gendarmes qui finissaient toujours, comme Aimée le lui avait affirmé, par s’emparer des voleurs, venaient tout à coup dans cette caverne, on le prendrait peut-être, lui aussi, pour un petit voleur ! Ce serait affreux !

Et dans les rêves qu’il faisait, couché sur son matelas, il