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HISTOIRE DU CÉLÈBRE PÉPÉ

— Pourvu que je ne rencontre aucun de ces vilains voleurs ! se répétait-il anxieusement,

Le froid le saisit dès la sortie. Il y avait longtemps qu’il n’avait respiré l’air extérieur. Son petit corps frissonnait ; mais il fut content, malgré qu’il grelottât, de revoir le ciel et les étoiles.

— Il y en a encore ! s’écria-t-il en battant des mains, oubliant que le bruit pouvait le trahir.

Il se faufila à travers les ruines, après avoir éteint et jeté au loin sa lanterne et il essaya de franchir la grille du côté de la Légion d’honneur. Il se cramponnait désespérément aux barreaux et, chaque fois, il glissait. Le froid paralysait ses pauvres membres.

— Oh ! faisait-il, est-ce que je vais être repris par les voleurs !

— Qu’est-ce que vous faites là ? fit une grosse voix.

Instinctivement, Pépé regarda derrière lui, croyant voir Doxie, ou Marie, ou Jambe-de-Cerf, ou Queue-de-Merle.

C’était un gardien de la paix qui faisait sa ronde en compagnie d’un camarade.

— Oh ! monsieur, monsieur, sortez-moi d’ici, fit Pépé d’un ton suppliant.

— Je le crois que je vais t’en sortir, dit l’agent, car tu ne devrais pas y être.

Il passa ses bras à travers les barreaux et enleva Pépé que son camarade cueillit par-dessus la grille.